Photographie numérique : utiliser les deux viseurs
Le viseur correspond à la fenêtre optique ou électronique à travers laquelle vous regardez pour composer votre prise de vue. Il établit la connexion entre votre œil et celui de l’appareil photo, et se révèle à ce titre très important. Presque tous les appareils numériques possèdent deux viseurs : un de type optique ou reflex, visible en plaçant votre œil contre une mini-fenêtre, et un écran ACL de prévisualisation à l’arrière de l’appareil.
Quels types de viseurs oculaires existe-t-il ?
Dans la catégorie des oculaires, il existe trois types de viseurs : optiques, électroniques et TTL (Through The Lens, à travers l’objectif).
Viseurs optiques Des trois types d’oculaires, le viseur optique est le plus simple, mais aussi celui qui induit le plus en erreur. Ce dispositif optique indépendant offre une vue plus ou moins parallèle à ce que voit l’objectif.
Un viseur optique ne donnant qu’un aperçu approximatif de ce que voit réellement l’objectif, plus l’élément photographié est proche de l’appareil, plus le décalage entre la vision de l’objectif et le cadrage du cliché effectivement réalisé est important. Cette disparité porte le nom technique d’erreur de parallaxe. Pour éviter tout rognage accidentel dû à ce phénomène, sachez que la plupart des viseurs optiques sont conçus pour restituer environ 85 % de la zone d’image qui sera enregistrée. Vous devez donc vous en accommoder. Presque tous les appareils numériques inférieurs à mille euros sont équipés de viseurs optiques, car ceux-ci coûtent beaucoup moins cher à fabriquer qu’un modèle TTL ou un viseur reflex électronique.
Les viseurs optiques
présentent plusieurs avantages. Ils permettent notamment de voir ce que vous ciblez dans n’importe quelles conditions d’éclairage. Ils sont également les mieux adaptés à la photographie d’actions rapides, car vous pouvez cadrer rapidement la scène.
Viseurs électroniques
Dans l’échelle qualitative, les viseurs électroniques se trouvent juste au-dessus des modèles optiques, car ils restituent plus fidèlement ce que voit l’objectif et n’entraînent aucune erreur de parallaxe. Pour ce faire, un petit écran ACL est intégré à l’oculaire, qui offre ainsi la même visualisation qu’un écran ACL standard. Étant donné sa taille réduite, un viseur électronique possède une faible résolution. Il ne permet donc pas de bien voir les détails, ce qui pose parfois problème, surtout dans le cas de mises au point manuelles. Gros consommateur d’énergie, il entraîne par ailleurs le déchargement rapide des piles de l’appareil. Néanmoins, si vous n’utilisez pas le grand écran ACL comme viseur, vous économisez considérablement la batterie.
Viseurs TTL
Les viseurs TTL constituent de loin la meilleure solution pour un cadrage précis, car ils permettent de visualiser la photo à travers l’objectif lui-même. Présents sur les reflex traditionnels, ces dispositifs utilisent des miroirs ou des prismes pour dévier la lumière qui passe à travers la lentille principale de l’appareil sur le verre dépoli. Un prisme inverse ensuite l’image pour qu’elle retrouve son orientation normale, et cette dernière apparaît au travers d’un oculaire optique. Onéreux, ce système équipe uniquement les appareils numériques haut de gamme (plus de mille euros) réservés aux professionnels et aux consommateurs fortunés.
Quels types de viseurs ACL existe-t-il ?
À l’exception des modèles très compacts et extrêmement bon marché, tous les appareils photo numériques sont équipés d’un viseur ACL. Ce type de dispositif commence même à apparaître sur quelques appareils argentiques, preuve qu’une idée intelligente peut profiter à tous.
Les écrans ACL remplissent plusieurs rôles, dont celui de viseur. Fondamentalement, il s’agit d’un petit écran de portable placé à l’arrière de l’appareil photo, qui reproduit fidèlement ce que voit l’objectif. C’est ce type de viseur qui donne le plus juste aperçu du cadre de la photo finale, car il montre la même scène que celle enregistrée par le capteur d’image. À supposer que la vision ne soit pas détériorée par un environnement trop éclairé ou trop sombre, l’image affichée sur l’écran ACL correspond exactement à l’interprétation des paramètres actuels de l’appareil par le capteur. Cela revient au même que si vous récupériez votre pellicule développée avant d’avoir pris la photo, un peu comme si vous aviez une chambre noire avec vous.
Les viseurs ACL possèdent deux inconvénients majeurs : très difficiles à visualiser en pleine lumière, ils consomment en outre beaucoup d’énergie. Si vous réalisez l’essentiel de vos clichés en extérieur, munissez-vous d’un protecteur d’écran ou d’un simple morceau carré de tissu noir que vous pourrez placer sur votre tête en cas de difficulté à évaluer l’exposition. Espérons que les écrans ACL seront bientôt suffisamment perfectionnés pour rester performants même dans des environnements très éclairés, car ils présentent sinon des avantages considérables par rapport aux autres types de viseurs.